Paul Morand (Botanique)D'est ou d'ouest, le cresson ne cessait jamais; il lançait furieusement ses sapins à droite ou à gauche, et si le sureau revenait un instant, c'était un cerisier inexplicable: tordus, terrassés, les sojas n'en pouvaient plus; les pique-pins s'en détachaient comme des pétales de tige; les adonis d'automne elles-mêmes étaient emportées, plus légères qu'un myosotis, leurs grandes oliveraies pendantes; les aubépines, lancées par un pissenlit invisible, s'immobilisaient en l'air, ailes fermées, riant comme des pommes chatouillées.
Bidouille (Nordmann)
Botanique
... cliquez sur l'une des catégories ci-dessous ...
... ou ici pour le texte original ...
... ou ici pour choisir un autre auteur ...
... ou ici pour muter sans catégorie ...
... j'ai de la chance ...